Tokyo fascine autant qu’elle peut intimider. Cette mégapole de plus de 35 millions d’habitants est un monde à part : ultra moderne et profondément traditionnelle, bouillonnante mais incroyablement organisée. Un premier voyage à Tokyo ne s’improvise pas totalement. Pour profiter pleinement de l’expérience sans stress ni perte de temps, quelques conseils pratiques s’imposent.
Préparer son arrivée : transports, cash et carte SIM
Dès l’arrivée à l’aéroport, les premières décisions peuvent faire gagner du temps… ou en faire perdre beaucoup. Si vous atterrissez à Narita, prévoyez au moins 1h30 de trajet jusqu’au centre de Tokyo. Le Narita Express (N’EX) est la solution la plus confortable, tandis que le Keisei Skyliner est un peu plus rapide vers Ueno. Depuis Haneda, la liaison est plus directe et rapide. Bien organiser ces premiers déplacements, c’est poser les bases d’un séjour culturel au cœur de Tokyo sans accroc.
Une fois en ville, la carte Suica ou Pasmo est indispensable. Rechargeable, elle permet de circuler sans se poser de questions sur le prix de chaque ticket. Elle fonctionne aussi dans les supérettes, distributeurs automatiques, et parfois même dans les cafés. N’oubliez pas de la restituer à la fin pour récupérer le dépôt.
Côté argent, le Japon reste très attaché au cash, notamment dans les petites échoppes ou temples. Il est donc essentiel d’avoir toujours des yens sur soi. Les ATM 7-Eleven sont les plus pratiques pour retirer avec une carte étrangère, ouverts 24h/24. Pensez à prévenir votre banque avant le départ pour éviter les blocages liés aux retraits internationaux.
Enfin, pour rester connecté, une carte SIM ou un pocket wifi s’avère vite indispensable. Les connexions Wi-Fi gratuites sont rares ou instables. Vous pouvez acheter une eSIM avant de partir ou louer un pocket wifi à l’aéroport. Cela facilitera grandement l’usage de Google Maps, des applis de traduction ou des horaires de transport en temps réel.
Rituels japonais, logistique locale et erreurs à éviter
Tokyo est une ville extrêmement codifiée, où les usages ne sont pas toujours intuitifs pour un visiteur occidental. Par exemple, ne jamais parler au téléphone dans le métro, se placer à gauche sur les escalators, ou présenter ses billets à deux mains dans les boutiques sont autant de marques de respect très appréciées.
Le respect du calme et des files d’attente fait partie de la culture locale. Mieux vaut éviter les gestes brusques, les voix fortes ou les démonstrations excessives en public. Le Japon n’est pas hostile aux étrangers, mais la discrétion y est une vertu.
Pour les repas, pensez à réserver à l’avance les restaurants les plus prisés, ou à opter pour les comptoirs de quartier où l’accueil est souvent chaleureux et les plats abordables. Les menus en anglais sont fréquents dans les grandes zones touristiques, mais Google Lens peut être utile pour déchiffrer une carte écrite uniquement en kanji.
L’un des grands avantages de Tokyo est son extrême sécurité, même la nuit. Mais attention à ne pas confondre cette sûreté avec de la liberté absolue : on ne fume pas dans la rue en dehors des zones désignées, on ne jette rien par terre, et on évite de manger en marchant.
Enfin, la meilleure façon de profiter de Tokyo, c’est de ne pas vouloir tout voir. Privilégiez deux ou trois quartiers par jour, laissez place à l’imprévu, à la flânerie, à l’observation des détails du quotidien. Tokyo se vit autant qu’elle se visite. Et c’est là que le voyage devient inoubliable.